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Calendrier des naissances, mariages et décès
de toute notre famille

Décès de François Philippe Jean Briès
7 novembre 1922 - 18 mars 2016


"Ce que les morts laissent aux vivants - si ces morts ont été, non des semeurs de mort, mais de vrais vivants - , c'est certes un chagrin inconsolable, mais aussi, un surcroît de devoir vivre, d'accomplir la part de vie dont les morts ont dû apparemment se séparer, mais qui reste intacte. C'est la manière pour les vivants de remettre les morts dans la Voie de la Vie, c'est la manière pour eux de ne pas succomber à la mort."

In "L'éternité n'est pas de trop" de François Cheng de l'Académie Française.


François !!
On ne pouvait pas plus blond !!!!

Nous avons fait, avec François, un long parcours. Semé de bonheurs, de joies et de peines et de chagrins. Il nous a fallu partager tout cela ; ce ne fut pas toujours facile. Mais le cheminement s'est fait, parfois main dans la main, parfois "je passe sur le trottoir d'en face"... Nous ne commenterons pas. Nous nous étions connus à Alger, et c'est à Alger que nous nous sommes mariés. Dans une Algérie encore intacte et lumineuse, entourés de toute une famille née sur cette terre.

Et puis le hasard ou autres choses ont fait que nous sommes partis un moment au Portugal où nous nous sommes fait une vie qui ressemblait à celle d'Alger, hormis le fait que la Méditerranée était devenue l'Océan Atlantique ! Mais cela plaisait à François et à moi réunis, et nous avons accueilli Hélène, puis Alexandre et nous sommes repartis à Alger, pensant qu'il y avait encore quelque chose à faire là-bas où Cécile est venue agrandir le cercle de famille. Je passe sous silence les durs moments que nous avons passés et nous nous sommes retrouvés en France.


François, si beau ! comment ne pas succomber ! ! .

François continuait sa carrière à EDF et les enfants grandissaient comme dans toutes les familles...Nous prenions de l'âge, et la retraite s'approchait. François avait envie de retrouver un peu de soleil, moi aussi et nous avons fait un grand saut vers le Midi près d'Avignon, dans cette

Aquarelle de François

jolie maison que nous appelons encore "La Grange du Tambour". Entouré de vignes et de bois, François était à la campagne et cela lui convenait très bien. Les enfants n'étaient pas loin et sont venus alors les petits enfants. Nous étions : "une famille".

Mais le temps est une sacrée machine et on ne l'arrête pas comme ça d'une simple pichenette. Et tout doucement, sans faire de bruit, François est parti. Me laissant un vide énorme au bord duquel je devais à tout prix me retenir et faire corps avec mes deux enfants, puisque Cécile n'était plus là, pour ne pas tomber.

Il était le dernier d'une famille de cinq enfants, dont tous, avaient disparu aussi, sauf sa sœur aînée Nicole. J'ai tout oublié du mauvais, j'ai tout oublié du mal - car il y en a toujours un peu - j'ai pardonné tout car il le méritait bien et n'ai de souvenirs que les plus beaux et les meilleurs et qui viennent caresser mes années qui s'égrènent doucement à l'ombre de mon figuier.


Et tu l'étais encore au moment...


© Françoise Bernard Briès et François Briès

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