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HISTORIQUE DES MAISONS WAROT

Deuxième partie


JOSEPH WAROT & FILS
E. & A.WAROT FRERES &Cie
E.WAROT & Cie
SOCIETE DES CHANTIERS WAROT



J.Warot
Joseph Warot

De 1898 à 1907, Joseph Warot et son fils aîné continuérent sous la même raison sociale ce commerce de matériaux de construction et de bois.

Puis ils formèrent avec le concours de André Warot le benjamin, une société en nom collectif et en commandite sous la raison sociale : "E.&A.Warot Frères et Cie" qui dura de 1907 à 1916. Le capital fut alors porté de 1000 000 francs à 1 000 000 de francs par l'entrée dans la Société, à titre de commanditaires, des autres enfants de Joseph Warot, Adèle, Juliette et Maurice, la raison sociale demeurant la même. Cette société fut prorogée en 1916.

En 1916, Eugène Warot se sépara de son frère André et la société prit alors le nom de "E.Warot et Cie", société de même raison sociale, Eugène en étant le seul gérant responsable. Cette société n'existant plus depuis novembre 1924, date du décès de Joseph Warot, elle fut dissoute en mai 1926.

En 1926, fut constituée alors une Société Anonyme au capital de 3 500 000 francs, dont les statuts furent établis à Alger en date du 18 mai. A l'article 2 du Titre Premier des Statuts, la société prend la dénomination de "Société des Chantiers Warot".

LA SOCIETE DES CHANTIERS WAROT

Crée le 18 mai 1926, cette société fut nationalisée par le Gouvernement Algérien en avril 1972. Son activité fut donc de près de 50 ans, et elle devint rapidement après sa création, l'une des premières société d'importation de bois, d'Algérie, ayant pu fonctionner pendant dix ans après l'Indépendance de l'Algérie, tant que l'Etat Algérien, laissait aux sociétés françaises la possibilité de continuer leurs activités en tant que telles.

Son premier Siège Social fut au 3, rue Jean Rameau à Alger. Eugène Warot, le fondateur et ses frères et sœurs apportant chacun les biens mobiliers et immobiliers dépendants de l'actif de la société "E.Warot et Cie" dissoute précédemment. Le premier Président du Conseil d'Administration fut Eugène Warot assisté de Fernand Pinon, son beau frère, en tant que Secrétaire. Etaient membres de ce même conseil, Joseph Robert dont nous mentionnons ici qu'il était le Père de Paul Robert dont le nom nous est si connu pour nous avoir donné l'un des plus beaux dictionnaires de la langue française, Lucien Borgeaud, dont le nom également nous est si familier pour avoir été l'un des pionniers de la culture viticole en Algérie, et Alfred Quignaux. Jacques Bernard, entré dans la société depuis son mariage avec la fille d'une des actionnaires, Juliette Boniffay/Darbéda, née Warot, Simone Boniffay , en fut le premier Secrétaire Adjoint.

Le 19 janvier 1929 Eugène Warot décédait, laissant le souvenir d'une direction et d'une collaboration féconde pour le développement des affaires. Dans sa séance du 30 janvier 1929, le Conseil d'Administration nommait Fernand Pinon comme Président du Conseil et Jacques Bernard comme nouvel Administrateur. Pendant les dix années qui suivirent, la Société se développa et continua de s'affirmer dans sa stabilité. En 1938, il fut décidé que la Société s'associerait à la constitution d'une retraite pour son Personnel et chacun des membres fut inscrit à la Caisse Nationale des Retraites pour la Vieillesse. Elle accorda de surcroît son concours pour l'amélioration de cette retraite, sous la forme d'une participation librement fixée à la fin de chaque exercice.

La déclaration de guerre en septembre 1939 vint apporter des changements dans sa gestion. En effet, la mobilisation générale privait la Société de plusieurs de ses collaborateurs parmi lesquels, Jacques Bernard, Administrateur. Le matériel de transport était réquisitionné et les locaux de Maison-Carrée furent mis à disposition de l'Armée. L'activité s'en fut réduite et il fut difficile de maintenir les commandes et livraisons. Cependant en date du 25 septembre 1940, fut décidée une augmentation de capital qui fut porté de 3 500 000 Francs à 4 725 000 Francs malgré le bouleversement de l'Economie française au cours de l'année 1940. En 1941, l'application du Décret du 27 mai 1940 et la loi du 16 novembre 1940, entraîna la démission de deux Administrateurs, Lucien Borgeaud et Jacques Bernard. Le départ de Lucien Borgeaud causa un vif regret au sein des membres de la Société. Jacques Bernard, quant à lui, fut nommé Directeur Général et continua dans cette nouvelle fonction, son active collaboration et fut pour cela dégagé de ses obligations militaires.

L'activité de la Société reprenait peu à peu après l'Armistice, lorsqu'en 1943 un train de munitions explosa en Gare de Maison-Carrée mettant le feu aux entrepôts qui furent anéantis ainsi qu'un logement de personel et divers hangars. Quinze jours plus tard une autre explosion eut lieu dans l'arrière-port d'Alger soufflant un hangar tout en charpente bois qui cependant résista bien aux effets du souffle et qui fut rapidement reconstruit. La Direction, le Personnel et les Ouvriers prirent une part active pour remettre leur société en état de fonctionner normalement. Malgré les dures conséquences du déséquilibre économique né de la guerre, commençaient à se faire sentir, les bienfaits attendus.

De 1944 à 1949, la société se remit peu à peu des difficultés rencontrées au cours de la guerre. Les importations de bois se faisaient plus régulières et il fut procédé à deux augmentations de capital, en décembre 1946 pour le porter de 4 725 000 Francs à 11 725 000 Francs, et en mai 1948 pour le porter de 11 725 000 Francs à 14 525 000 Francs. 1949 fut une année difficile due à l'appauvrissement général conséquence de la guerre mais pleine d'espoir dans les travaus prévus pour l'équipement de l'Algérie et la nouvelle politique de l'habitat. Cette même année, Fernand Pinon, Président du Conseil d'Administration donna sa démission après cinquante années consacrées entièrement à la Société des Chantiers Warot et aux firmes qui l'avaient précédée. Il resta cependant Administrateur et Conseiller technique. Au mois de Juillet 1949, Jacques Bernard fut appelé à la Présidence du Conseil d'Administration et gardait ses fonctions de Directeur Général. Monsieur Rognon, Commissaire aux Comptes étant décédé, un autre membre de la famille le remplaça, Maurice Cavaillé, qui entra en fonction cette année-ci. De nouvelles augmentations de capital le portèrent, en juin 1949, de 14 525 000 Francs à 45 500 000 Francs, et en mai 1951 de 45 500 000 Francs à 49 000 000 Francs.

1951 fut une année de reprise économique en Algérie, due aux dispositions prises par le Gouvernement Général. De nombreux travaux administratifs, la mise en chantier d'immeubles particuliers, les transformations des conditions de l'habitat rural dans l'intérieur du département ont fait bénéficier la société pendant toute l'année d'un volume d'affaires conséquent. La situation favorable du marché du bois s'est faite sentir également à l'Etranger, et les prix des scieries françaises ont dépassé très largement les cours mondiaux obligeant la société à se tourner vers les marchés de l'Europe Centrale abandonnés depuis la guerre, surtout pour le Sapin Blanc. Les Chantiers Warot ont retrouvé leurs anciens fournisseurs depuis plus d'un demi-siècle, la Forestale Triestina à Trieste qui leur réservait l'exclusivité de leur boisd'une qualité remarquable.

Les Chantiers Warot continuèrent leur activité sans cesse croissante dans les années qui allaient précéder la Guerre d'Algérie.


A suivre...
Création : 2000-07
Mises à jour : 2003-11-16 | 2010-10-15 | 2013-04-15 | 2019-11-07 | 2020-04-10 | 2021-02-27 |
Voir aussi premiére partie


© Françoise Bernard Briès.

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