Jeanne Marie Antoinette dite ‘Jane’

Paule Warot, née Nougaro vit le jour en 1913 dans un village des Landes, à Azur.
Elle a perdu son père quand elle avait 7 ans. Un jeune frère d’un an : Jean.
Etudes secondaires à Bayonne, puis au Cours Adeline Désir à Paris, puis ses études de droit à Paris. Elle passe son diplôme de Docteur en Droit et obtient le brillant prix Lavallée.
Avocate diplômée, elle épouse en 1939, Jean Warot lui-même avocat , qui fut mobilisé quelques semaines plus tard comme officier de cavalerie- Saumur oblige.
Fait prisonnier il passa cinq ans en Allemagne dans un oflag.

Paule Warot passera les années de l’occupation dans les Landes où elle fera preuve d’une détermination et d’un courage impressionnant dans l’organisation d’une solidarité à Sabres. En carriole ou en vélo, elle sillonne la haute Lande et tisse des liens avec chacun.

A la libération, elle regagne Paris. Deux filles naissent en 1946 et 1947. Elle se consacre alors totalement à sa vie familiale.
Elle fait preuve dans la vie sociale d’une grande lucidité, d’une acuité dans le décryptage ou déchiffrage des personnalités. Organisatrice hors pair et attentive à la vie de chacun, elle fait régner dans son foyer un ordre, une harmonie exigeants. Elle est un modèle par sa rigueur morale.
Sa culture dans le domaine de la littérature française, du théâtre sont impressionnants. Ce qui est frappant aussi c’est la grande clarté de son discours. Elle sait structurer son discours, ce qui est probablement lié en grande partie à sa formation de juriste.
Une de ses voisines d’immeuble qui l’a beaucoup entourée évoque sa grande générosité.
Comme grand’mère, elle aime éperdument ses petits enfants, les reçoit chaque semaine à déjeuner pendant l’année scolaire, les garde pendant les vacances dans les Landes. Elle leur fait partager son amour pour sa terre natale et pour la forêt de pins.
La qualité de ses conversations sur le droit ont été certainement pour quelque chose dans la vocation de ses deux petites filles.

Elle est morte dans sa quatre vingt dix neuvième année à son domicile à Paris, rue Notre-Dame-des champs , entourée des siens, enfants et petits enfants, secourue notamment sur le plan spirituel par son petit-fils Jean qu’elle aimait tant.
Sa sœur, Alice Nougaro, qui va avoir cent ans a été un soutien permanent pendant les 5 années où elles ont habité ensemble.

Elle repose maintenant au cimetière de Sabres dans les Landes , dans le caveau familial, au côté de sa mère et de son mari.