BOU-SAADA L'oasis du Bonheur
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Le Moulin Ferrero. Peinture de Charles Brouty
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La renommée de Bou-Saâda n'est plus à faire. Cette petite ville construite sur les Hauts Plateaux n'est pas encore vraiment dans le Sahara. Mais elle en donne déjà un avant-goût qui vous incite à aller plus avant vers le Grand Sud. Connue depuis de longues années, elle a été le refuge de nombreux peintres connus, amoureux de scènes colorées et vivantes, dans un cadre exceptionnel de verdure, né de l'oued Bou-Saâda qui a la particularité d'être permanent ou tout de moins de l'avoir été. Etienne Dinet, pour ne citer qu'un des plus connu des Orientalistes, tellement épris de cet endroit, repose ici dans un marabout choisi par lui, après sa conversion à l'Islam.
![]() La tombe de Dinet, en bordure de l'oued
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Mon premier contact avec le Sud fut dans ma toute petite enfance la ville de Bou-Saâda, une oasis au milieu des Hauts-Plateaux, avant l'Atlas Saharien et le Sahara lui-même.
La plaine de la Mitidja est plus large que longue. Il faut peu de temps pour aller d'Alger à l'Arba. Une fois arrivés à l'Arba, l'Atlas est devant vous et il faut le traverser pour arriver sur les Hauts Plateaux et découvrir le Sud. La route qui franchit l'Atlas est belle et montre des paysages variés; La mer au loin jusqu'au col de Sakamody puis pendant la descente vers Aïn Bessem et Sour-el-Gozhlane (Aumale) sur des pentes abruptes domestiquées en y formant des "banquettes" pour y planter de la forêt et dans le lointain, l'Atlas Saharien dernier bastion avant le désert. De Sour-el-Ghozlane la route fuit vers le sud à travers le Dihra pour arriver à Bou-Saâda. Le paysage changeait petit à petit. La végétation devenait rare et les montagnes et collines disparaissaient. Au moment de l'arrivée, le soleil couchant illuminait le paysage de feux dorés et ses rayons caressaient les sommets des tables calcaires , collines érodées par le vent et le sable, disparaissait bientôt derrière elles : il ne restait plus qu'à organiser les merveilleuses promenades du lendemain, dans l'oasis et au-delà. Il y avait maints sujets de visites et de découvertes, ne serait-ce que le marché, si typique de ces villes des Hauts Plateaux, le marché aux moutons. Il existait même un ancien moulin, Le Moulin Ferrero, preuve que l'eau ici était présente constamment, au milieu des rochers, des palmiers et de toutes sortes d'autres arbres fruitiers. On peut imaginer le rêve en voyant cet endroit resté magique !!! On allait aussi visiter la Zaouïa d'El-Hamel, un important centre d'études islamiques qui eut la particularité d'être dirigé autrefois par une femme, Lalla Zineb.
Tableaux que la mémoire ne peut trahir.
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![]() Ouled-Naïl Peinture d'Etienne DINET - 1903 |
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Création : 2000 - 05 Mises à jour : 2003-10-16 | 2010-05-31 | 2013-10-17 | 2019-11-04 | 2020-01-31 | 2021-02-14 | |