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LES PREMIERS ZYGOMALAS |
Il est certain que beaucoup de données sont hypothétiques mais il existe aussi de nombreuses publications, parfois très anciennes, qui permettent d'avoir déjà une idée de la descendance de cette famille qui évolua d'Argos à Nauplie, puis à Constantinople, puis encore à Chios, pour fuir finalement cette île au moment des Massacres de Chios en 1822, et s'éparpiller autour de la Méditerranée et pour certains revenir dans leur île. On a trouvé au cours des recherches concernant cette famille, de nombreux Zygomalas ou Sagomalas et pour n'en citer que quelques-uns, on remarque un acte notarié datant de 1357 entre Irène Pelekanos, fille de Jean Pelekanos, mariée à Jean Zygomallas (sic) attesté comme ancêtre de Théodose, mais c'est vraiment une pure hypothèse!!En 1923, l'auteur Zerlentis publie le testament de Stamatios Zygomalas, rédigé à Nauplie le 25 avril 1539. Puis on trouve un Thomas Zygomalas en 1100, un autre Théodose en 1593/94 à Venise. Il existe un document daté du 10 novembre 1548 concernant une veuve, Marulla Sagomalas et deux de ses enfants, Agnese et Theodoros, de Nauplie, qui leur octroie une concession en Crète dans la vallé de Messara. Les noms de Léon Sagomalas et Basile Sagomalas sont conservés dans deux inscriptions dans l'Omorphi Ekklisia à Egine... Mais sont-ils tous des parents de notre Michel Sagomalas ??? Rien n'est sûr. Cette page ne donnera qu'un bref aperçu de la descendance de Michel Sagomalas jusqu'aux enfants de Théodose qui fut le plus célèbre de tous. Ce sont ses enfants qui, fuyant les persécutions des Turcs, partirent à Chios où ils s'établirent jusqu'aux Massacres de 1822 et qu'ils fuyèrent comme nombre d'autres familles, mais dont certains membres y revinrent s'installer de nouveau dans leurs belles demeures du Kampos ou de la ville. "De par son commerce de manuscrits et son activité de scribe, Théodose a contribué à la découverte des textes de l'antiquité et de la tradition byzantine pour l'occident humaniste. En cultivant ses relations avec les lettrés de la Renaissance il se situe bien parmi ceux qui ont crée l'image de marque du grec du XVIè siècle, soit la partie vivante de la tradition byzantine et c'est ainsi que, de par son amitié avec Martin Crusius, le premier des Philhellènes, Théodose Zygomalas doit être considéré comme un des germes qui formèrent les origines anciennes du Philhellènisme." |
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Argos, l'une des plus anciennes villes de Grèce est située au nord-est du Péloponnèse, à 40 kilomètres de Corinthe.. Ses 10000 ans d'histoire se confondent avec celle de la civilisation grecque. Alexandre le Grand au cours d'un de ses voyages dans le Péloponèse regretta de ne pouvoir s'arrêter à Argos pour honorer "ce berceau de la civilisation grecque car la gloire d'Argos avait été la gloire de la Grèce toute entière". On disait même que, loin de leurs diverses patries, "les Grecs en mourant, songeaient à Argos" même s'ils ne l'avaient jamais vue. Tout à la fois célèbre et mal connue, Argos, même si elle n'a joué qu'un rôle effacé dans l'histoire grecque, n'en demeure pas moins l'exemple d'une continuité culturelle qui en fait tout l'intérêt. On suppose que Michel Sagomalas naquit à Argos. Certains ont pensé qu'il fut l'homme de confiance des Ducs d'Athènes Othon de la Roche, puis de son neveu Guy alors établis dans le duché d'Athènes. Tout reste à le prouver. D'Argos, il s'installa par la suite à Nauplie où son fils Jean I naquit, et où la famille demeura jusqu'en 1555, date de départ pour Constantinople. Jean I aura un fils Eustathe qui lui même aura un fils Jean II. Instruit d'abord par son père, il est l'élève de Staurace Malaxos et de Arsène Apostolios, archevêque de Mombasie. Il continue ses études à Padoue qui était alors une Université réputée et y apprend le latin et l'italien. Il entre dans les ordres avant 1530 tout en ayant beaucoup de penchants pour le beau sexe !!! Il devient orateur et notaire public et reste dans le clergé de Nauplie jusqu'à son départ pour Constantinople. Il y enseigne le grec ancien et a même pour élève, Joasaph futur patriarche. Il épouse Graziosa et a quatre enfants, dont Théodose. Il a fait venir sa famille à Constantinople et habite une maison de trois étages à côté du patriarcat. Il est nommé grand orateur en 1555 et Grand Interprète des Ecritures le 22 avril 1576. Il rentre en relations avec Martin Crusius, de l'Université de Tubingen et ce dernier lui adresse une important lettre pour tenter de resserrer les liens avec les grecs. |
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Bibliographie : Importantes notes du Professeur Stavros Perentidis. Notice biographique sur Jean et Théodose Zygomalas par Emile Legrand, publié en 1884 par Ernest Leroux Editeur Paris. Imprimerie Nationale - un exemplaire dans la bilbiothèque de l'auteur. |
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