Il fit d'excellentes études et se présenta à l'examen d'entrée à
l'Ecole Centrale. Il y fut reçu, mais son grand père Brunet, le
maître énbéniste ne le laissa pas devenir ingénieur; il trouvait que
ses études n'avaient que trop duré et qu'il était grand temps pour
lui de gagner enfin sa vie; comme il l'avait fait trente ans plus tôt
pour son fils, il le plaça chez un mercier. Cet épisode s'éclaire
lorqu'on compare les dates : le jeune Victor, très bien élevé, avait
reçu un excellente éducation et il avait d'autres désirs que ceux de
ses grands-parents qui n'avaient connu que le travail et l'austérité;
ses propres parents avaient été déjà très différents, mais ils
étaient morts jeunes, avant sa majorité. Ses quatre grands-parents,
au contraire, avaient vécu très vieux, exerçant jusqu'à la fin une
sévère autorité sur le jeune homme.
Victor Gomant avait donc docilement exercé pendant quelques mois la
mercerie, lorsque son grand-père Brunet, le maître ébéniste mourut en
le laissant à vingt et un ans seul héritier d'une fortune importante,
un million de l'époque, dit la tradition familiale, qui devait lui
permettre de vivre de ses rentes.
Il n'en profita pas longtemps car la guerre de 1870 éclata l'année
suivante et il s'engagea aussitôt dans l'armée; il fit toute la
guerre comme simple soldat avec beaucoup de courage.
Il vivait donc de ses rentes comme cela se faisait à cette époque
entre le cheval, le cercle et les réunions mondaines; lorsque son
fils naquit en 1891, il trouva qu'il serait plus correct d'avoir une
profession régulière et passa à 43 ans le concours des Affaires
Etrangères. Il fut d'abord Chef de Cabinet de son ami Charles
Floquet, Président du Conseil, et par l’intermédiaire de Mr Doumer - dont il avait fait connaissance peu de temps auparavant - et adversaire du Général Boulanger. :
"A votre âge, Monsieur, Napoléon était mort !". Il devait blesser en
duel, ce même Général.
En 1895, il fut nommé Vice-Consul de France à Cuneo, en Italie où il
mourut trois ans plus tard.
Avant de partir pour l'Italie il avait acheté une propriété de chasse
en Sologne, Le Placeau, près de Romorantin; cette propriété fut
vendue en 1937.

Au moment de son mariage, habitait 2, boulevard Magenta.

Demeurait avec sa mère 34, rue Mozart à Paris. au moment de son mariage.et précédemment142 avenue du Trocadéro.
Contrat de mariage en date du 4 juin 1881, Me Delapalme.

L’acte de mariage est bien au nom de Stéphanie Mauborgne et non Legrand. Son père biologique étant Nicolas Legrand
Ils habitaient au moment de la naissance de Germaine (Mumy) 78 avenue Kléber Paris 16e

Il fut tué dans les tous premiers jours de la Guerre à
Foncquevillers, et sa mère ne s'en remit jamais.