![]() La brèche d'El-Kantara |
Ce coup de sabre dans ces roches dorées, surnommé par les Arabes : "la bouche du Sahara" faisait dire à Eugène Fromentin :"Cette subite apparition de l'Orient par la porte d'Or d'El-Kantara, m'a laissé pour toujours un souvenir qui tient du merveilleux".On peut dire, en effet, que par El-Kantara, on quitte l'Algérie pour entrer dans le "Sud" La fascination vous prend, d'un côté comme de l'autre lorsque l'on passe par cet endroit. ![]() En hiver les Aurès sont couverts de neige.Nous étions au mois d'Avril et il n'y avait plus de neige sur les sommets, mais le paysage n'en était pas moins superbe.Nous nous sommes arrêté pour aller voir tout près un genévrier dont la souche était probablement millénaire. C'est en pensant à Monsieur Saccardy, Inspecteur des Eaux et Forêts en Algérie et ami de mon Pè, que j'avais cette curiosité. Il faisait des kilomètres pour aller repérer un arbre dont il préssentait la longue lignée. ![]() Ci-contre, le genévrier probablement millénaireAyant laissé Lambèse et Timgad, avant de nous engager dans les gorges nous avons emprunté une petite route sinueuse et montante, pour atteindre le Djebel Chelia, point culminant de l'Algérie avec ses 2326 mètres. Certes il n'a pas beaucoup de différence avec le Lalla Khedidja en Kabylie, qui culmine lui, à 2308 mètres !!!Le sommet du Chelia est orné de cèdres magnifiques et la vue s'étend au loin jusqu'à Tebessa et la frontière tunisienne.
![]() Au sommet du Djebel Chelia, FBB, Alexandre et Cécile Nous allions aborder la vallé de l'Oued el Abiod par le Nord pour aller vers Biskra . Par avance nous nous régalions de l'itinéraire. L'Oued-el-Abiod avait creusé sont lit dans des roches calcaires et on pouvait presque penser au Colorado !!!Enfin... un petit colorado !!! |
![]() ![]() Deux vues de l'Oued-el-Abiod |
Les images sont plus évocatrices que les paroles; elles illustrent parfaitement cette promenade, cette découverte pour nos enfants, qui encore à l'heure actuelle se souviennent de tous ces lieux. On ne peut pas oublier je crois, ces paysages uniques, ces hommes si accueillants si gentils et cette nature absolument pas touchée ou abîmée, sans aucune trace de l'homme moderne. Une vie simple et dure où aller chercher l'eau nécessaire à la vie implique des allées et venues jusqu'au fond du canyon. Là règne la verdure, les palmiers abritant les vergers et où les animaux s'abreuvent paisiblement. |
![]() ![]() Ces magnifiques images ont été faites par mon ami Jean Pouget. Avec Colette, son épouse et ses filles Sophie et Agnès ils ont, comme nous, et souvent avec nous, parcouru l'Algérie en long en large et en travers, emplissant nos yeux d'un diaporama que nous n'oublierons jamais
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A la sortie des gorges, l'oued, libéré s'étend dans la plaine, arrosant les rives et les terres plantées de palmiers dattiers pour se jeter dans le barrage de Foum-el Gherza qui le régularise et permet l'irrigation des palmeraies environnantes. On ne peut faire l'éloge de Biskra, sans penser à tous ceux qui y ont séjourné, l'ont décrite. Biskra ressemble à toutes les oasis du Sud, je m'entends car je veux dire toutes celles que j'ai visitées ou dans lesquelles j'ai séjourné. Les couronnes des palmiers abritent des vergers et des jardins maraîchers étonnants, avec leur rigoles qui amnènent l'eau partout, nourissant chaque pieds avec soin et leur permettant de devenir fruits et légumes qui suffiront à la population de l'oasis. Les palmiers, eux, dans toute leur majesté donnent avec richesse les dattes, ces fruits qui ont fait la renommée du Sud et que l'on appelle ici "Deglet Nour" - Doigts de Lumière - Passant une nuit exquise à Biskra, nous avons repris la route, pour aller visiter Menaa, petite ville isolée dans une vallée parallèle à l'Oued-El-Abiod, elle aussi avec ses palmiers et ses jardins... un coin perdu, un coin de paradis, avec ses couleurs admirables, son silence et sa paix. Nous ne nous lassions pas d'admirer. Le Sud, le Désert, se méritent, mais il faut alors leur rendre hommage. |
![]() La pause à Tichi. Au loin, le Pic des Singes et le Cap Carbon, derrière Bougie (Bejaia) |
Décidemment j'aimais l'Algérie, et je l'aime encore tâchant d'inoculer ce virus à mes enfants qui ont eu la chance, encore petits de connaître ce merveilleux pays. Le mien. |
Crétion : 2003-04 Mise à jour : 2003-06-03 | 2003-11-06 | 2012-03-05 | 2019-10-27 | 2021-02-11 | Bibliographie : L'Algérie de H.Isnard - Arthaud Editeur - 1954 L'Algérie de Hubert Nyssen - Arthaud Editeur - 1972 Photos Jean Pouget - © 2003 Photos FB/FBB - © 2003 - Françoise Bernard Briès |
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