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DE SUFFREN... A BEAULIEU
...ANTE ANS APRES






La bande de Suffren presque au complet

Devant : Jacqueline, Anne-Marie B, Jean-Pierre G. FBB
Derrière : Jean-Pierre B., Serge B, Guy B, bien caché


il y avait à Suffren, des palmiers, des roseaux, des villas au bord de l'eau et des villas sur la place... Le bord de l'eau c'était "la falaise" et la place c'était un large espace bordé de maisons et qui avait nom "la place".
D'où certaines phrases consacrées :
"Ne va pas jouer au bord de la falaise; elle s'écroule, c'est très dangereux"
suivi de :
"Va plutôt jouer sur la place...".
Pour bien vous rendre compte de la différence, Cliquez ici et vous verrez bien la place et les villas au bord de l'eau...

Tout ici, représentait un petit univers, uniquement réservé aux enfants des diverses maisons, enfants qui grandissaient ensemble, l'été surtout, mais qui vous pouvez l'imaginer faisaient les quatre cents coups...Il paraîtrait même qu'il y aurait eu parmi eux une "dévergondée" qui faisait tournoyer le bas de son bikini, au-dessus de sa tête, à cent mètres du bord dans l'onde limpide...[Merci Guy pour ton excellente mémoire!!!]
Je disais donc, que nous grandissions. J'avais un peu abandonné Guiguitte, les boules de terre et la guerre avec les garçons dans les roseaux. Nous dirions maintenant que nous étions des "pré-adolescents". Cela ne nous empêchait pas de grimper dans les ficus de temps à autre, devant les maisons de la place ou de faire la course sur la falaise sans le dire aux parents...



Jean-Pierre et sa cousine Jacqueline habitaient la première villa en bordure de mer, à droite en descendant à la plage par la rue principale, Anne-Marie et ses sœurs, étaient à côté dans une maison cachée au fond d'une belle allée de palmiers, et Serge et Guy amis mitoyens, dans une villa qui allait devenir une des meilleures tables de toute l'Algérie : "Le Dauphin", qui vit passer un nombre important de personalités, cinéma, politique, etc... Leur Livre d'Or est là pour témoigner. Et de surcroît mes parents choisirent cette belle rotonde, et l'excellente cuisine de Monsieur Baroli pour y donner mon repas de noces. [Voir image à gauche]

A ce moment, le Boogie Boogie de Tommy Dorsey faisait rage et sous la rotonde en construction, du futur restaurant, nous tentions sans beaucoup de succès d'inculquer à nos cavaliers cette danse nouvelle dont la musique occupait tous les disques et tous les radios du monde !!!La guerre était finie, il fallait absolument s'amuser et s'amuser bien. Cela occupait nos après-midis car il va sans dire que, de soirées il n'y en avait pas du tout du tout...
A l'heure de la douche tout le monde rentrait chez soi jusqu'au lendemain matin. Seule exception le bal du 14 juillet à Aïn-Taya, avec sa foire et ses flons flons, mais auquel nous assistions dûment chaperonnés par les parents au complet ou tout au moins une délégation pour veiller à la bonne tenue des enfants de Suffren. Et encore, je me demande si les "petites Olivier" avaient bien droit de sortir si loin et si tard !!! Pas d'importance, la plage était là le lendemain, avec ses jeux, ses rires et son soleil brûlant. Tous avions des bicyclettes, mais tous n'avions pas les bicyclettes de Serge et de Guy. Il n'en existait pas d'égales dans un rayon d'au moins cent kilomètres. Nickelées ou chromées, je ne sais plus, elles brillaient de tous leurs feux, lorsque Serge et Guy, toujours de blanc vêtus, short, chemise, chaussures, sans une seule tache, un seul faux-pli, les enfourchaient devant nos yeux éblouis, nous qui n'avions que de vieux vélos trafiqués et dont la peinture ne pouvait décemment rivaliser avec celle des bécanes de nos amis, nous étions fiers d'eux

A notre bande habituelle, composée des "petites Olivier" de Jean-Pierre, de sa ravissante et blonde cousine Jacqueline qui tombait tous les garçons du patelin, de Roger, et de l'auteur de ces lignes, venaient s'ajouter, habitants des villas louées seulement pour l'été mais que nous connaissions bien, un autre Jean-Pierre, sa sœur Anne-Marie (encore une) qui habitaient la villa "La Casquette" ainsi nommée parce que la vérandah était recouverte d'un toit en forme de demi-lune qui pouvait faire penser à une visière de casquette. Nous étions ainsi plus nombreux pour nous amuser. Les deux Jean-Pierre complotaient, l'un voulant absolument conquérir la cousine de l'autre, et chacun de nous attendait avec impatience qu'elle tombât dans ses bras derrière les roseaux !!!

En dehors de ces épisodes sentimentaux, nous faisions la course, nous jouions au ballon ou simplement on s'ennuyait comme tous les grands enfants qui ont épuisé toutes les ressources de leur enfance.

Comme nous étions heureux !!!

Nous ne nous rendions pas compte du temps qui passait, les mois de vacances étaient longs à cette époque et lorsqu'arrivaient les premières pluies de septembre nous savions que tout allait finir et qu'il nous fallait rentrer dans nos écoles respectives, les uns à Alger, les autres dans la campagne où leurs parents avaient des propriétés et en cercle, sous un araucaria... nous pensions en chœur à ce que nous ferions l'été prochain. Jean-Pierre tenait la main de Jacqueline, l'autre Jean-Pierre tenait la main de l'auteur, les autres nous enviaient peut-être d'avoir découvert imperceptiblement les premiers émois qui feraient de nous plus tard les hommes et les femmes que nous sommes, avec tous ces souvenirs à foison.


Bien, bien, me direz-vous, mais encore ???

Il nous faut une suite, cela ne peut pas s'arrêter comme ça !!!Ce n'est au fond qu'une petite anecdote insignifiante que tout le monde peut raconter... Oui bien sûr...Là où cela devient une "histoire" c'est qu'il y a peu de temps, "la bande" de Suffren, presque au complet s'est réunie, de l'autre côté de la Méditerranée (mais de l'autre côté c'est la même !!) à Beaulieu-sur-Mer, la bien nommée, enchanteur petit paradis. Manquaient à l'appel plusieurs d'entre nous. Avec émotion, nous avons évoqué Serge le jeune frère de Guy parti trop tôt trop jeune, Anne-Marie B., la sœur de Jean-Pierre, aussi partie trop tôt trop jeune. Ils nous manqaient beaucoup. Et puis certains n'avaient pas pu remettre des obligations impératives... Alors avons nous décidé de recommencer et souhaité que tout le monde soit là la prochaine fois.

Inutile de vous dire que cette réunion n'eût pas lieu tout de go, en claquant des doigts... Tout cela vient d'où??? De qui??? Pourquoi ??? Comment ???


Tentez une question...
Une lettre ???
Un coup de fil ???
Une rencontre ???
Non : vous n'y êtes pas encore...
Ah oui je vois me dit-on par là...
"INTERNET!!!"
Vous avez deviné, c'est grâce à la magie d'Internet et du World Wide Web que la bande de Suffren s'est retrouvée à Beaulieu. Vous décrire le parcours initial pour en arriver là serait fastidieux. Disons pour plus de simplicité que Anne Marie, a découvert les Pages Tambour par l'intermédiaire de mon ami Alexandre et puis l'opercule ayant sauté, le flot de souvenirs s'est engouffré dans les mails, les téléphones, les images etc etc...

...ante ans après nous avons eu le bonheur de nous retrouver, et aussi la joie de voir que nos "pièces rapportées" aient accepté de participer.

Le temps n'efface pas les souvenirs. Grâce à eux, nous n'avons presque............. pas vieilli !!!


Fidèles au poste à Beaulieu-sur-Mer

En haut à gauche : Nicole & Jean-Pierre G. A gauche Margrit et Guy B. A droite Louis et Anne-Marie R. En bas à droite, FB & FBB

Pièces rapportées : François B. Louis R. Margrit Ba. Nicole HG.
La bande (réduite !)Anne-Marie R.née O., FBB., Guy Ba., Jean-Pierre G.




Voir également :
Suffren
Suffren , une journée de pêche


Je dédie cette page en tout premier lieu à Anne-Marie B. et à Serge B. Je rends un hommage tout particulier à Anne Marie R, née O. car c'est grâce à elle qu'elle est figure maintenant sur les Pages-tambour. A nos hôtes, Guy et Margrit des félicitations et nos grands mercis..Et finalement je la dédie à nous tous... Parce que :
"Nous'otes c'est pas comme vous'otes!!"



Illustration du fond de page : Photo de mon ami Abdelkrim Mansouri

Création : 2004-06-27




© Françoise Bernard Briès.

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