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Le livre de Jean - Page 6



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Page 6


"B - Les Gomant -

1 - Jean-François Brunet (1765-1842), 'couvreur en bâtiments' à Courson, Calvados, épousa en 1793 Marie-Jacqueline Le Boutillier, issue d'une famille de cultivateurs établie aux Sept-Frères, près de Vire, dans le même département.
Ils eurent un fils, Jacques-Nicolas Brunet (1799-1869) qui vint s'installer à Paris, au 17 Fbg du Temple et devait rapidement devenir l'un des maîtres-ébénistes de la capitale. Beaucoup de ses meubles, signés, sont considérés comme de véritables Boulle, ébéniste qui avait créé un procédé de marqueterie avec incrustations de cuivre et d'écaille, qui avait remporté un grand succès.
Il avait épousé en 1823 Virginie Roussel dont la famille était de la Ferté Macé, dans l'Orne.
Ils eurent une seule fille, Marie-Virginie, qui épousa en 1844 un jeune homme de 24 ans, nommé Sylvain Magloire Gomant.

2 - Un grand-père de ce Sylvain Magloire Gomant, (1820-1868), se nommait Jacques Augustin Auber, né en 1745; il avait été longtemps barbier à la Cour du roi Louis XVI, et sa fille Diane Charlotte Auber, née en 1780, fut la filleule de la princesse de Lamballe.
La jeune fille épousa Louis Magloire Gomant (1779-1876) qui était coiffeur à la cour impériale, où elle-même fut engagée comme dame d'atours(*) de l'Impératrice Marie-Louise..."


(*)Dame d'atours de l'Impératrice Marie-Louise après avoir été "femme de garde-robe" entrée au service de Joséphine à 1000 f. de gages puis à 1 200 f en 1805. C'est elle qui, avec deux ouvrières tient le linge de l'Impératrice et qui est si connue de Napoléon que, plus tard il la demande à Joséphine pour être garde des Atours de sa seconde femme, Marie-Louise.

Diane Charlotte Auber fait partie des 'femmes de chambre véritables' qui sont les 'femmes noires' parce qu'elles portent toujours un tablier de soie noire, mais en plus elle garde les Atours. Elle est chargée des dentelles, des schalls, des robes et des modes. Elle les range dans des armoires dont elle a la clef, tient registre des objets qui lui sont demandés pour la toilette, et établit un livre avec la description et un échantillon des robes et des objets de mode. L'Impératrice y marque par une épingle ceux qu'elle veut mettre ou qu'elle désire emporter en voyage. La garde d'Atours remet chaque jour à une femme de garde-robe ce qu'on appelle le prêt du matin et du soir, c'est-à-dire ce qui est nécessaire pour le lever et le coucher. Elle vérifie les objets qui lui sont rendus et prend note sur un registre de ceux qui manquent. Tous les six mois, un récolement général est fait en présence de la dame d'Atours, et s'il y a lieu à des réformes; elles sont présentées à l'Impératrice qui seule décide."

A son départ pour Vienne, l'Impératrice laissa en souvenir à Diane Charlotte Auber une paire de gants ayant appartenue au Roi de Rome. Ces jolis gants ne quittèrent la famille que, lorsque Nicole Cornuault, née Briès, les offrit au Musé Napoléon, à l'Ile d'Aix.

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© Françoise Bernard Briès.

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