"L'origine du nom "Mayran" serait romaine, et dériverait de Marianum, nom du domaine formé sur le nom du propriétaire "Marius" à l'aide du suffixe "Anum". Une pierre funéraire romaine renversée, dédicacée aux Dieux Manes se trouve encastrée dans le pilier droit et une stèle ornée d'une larme batavique* a servi d'autel primitif; une trappe a été taillée dans la partie supérieure pour y recevoir des reliques; l'ensemble était recouvert d'une pierre tabulaire.
Elle est orienté vers l'Est, berceau du christianisme, en forme de croix latine à trois hémicycles : une abside centrale encadrée de deux plus petites. Ces deux dernières s'ouvrent sur le transept sont percées de fenêtres longues et étroites avec piédroits et arcs en plein cintre dont les ébrasements sont très accentués pour donner plus de clarté.

L'ouverture de l'abside centrale a, quant à elle, été fermée pour servir de niche au dessus de l'autel. Le transept est très développé et a reçu une voûte en berceau; son carré délimité par quatre arcades simples, sert de base au clocher carré qui émerge du toit. Il est transformé en octogone par de petites voûtes coniques appelées " trompes en cul de four" construites à chacun des angles du carré. Les seules décorations de l'édifice paraissent sur le clocheton en moellons finement taillés.

La jolie statue du clocher
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C'est la simplicité, le souci de proportion d'unité et d'harmonie qui donnent au monument son intérêt particulier. Son clocher est peu commun, mêlant des formes aussi différentes que le cercle, le carré et l'octogone, ceci avec élégance et solidité. Au cours des siècles, la chapelle connut quelques modifications. La nef a été surelevée, les baies pratiquées dans la partie supérieure ont été obstruées ainsi que la porte s'ouvrant sur le Midi. Dans l'axe de la nef une ouverture fut créée vers l'ouest et en 1768 cet accès a été surmonté d'un motif représentant la Vierge et deux moines agenouillés (motif en partie détruit). Sous le pignon une ouverture en forme d'oculus pour apporter plus de lumière.

Léon Alègre, savant bagnolais, prit des notes et fit des croquis de la chapelle entre 1845 et 1848, décrivant la nef comme offrant une particularité de n'être pas voutée, mais simplement recouverte d'une toiture portant des charpentes apparentes. Ainsi la voûte actuelle a été ajoutée vers la fin du 19e siècle. L'absence de voûte, caractéristique des premières chapelles romanes confirmerait bien une époque ancienne. Au nord de la nef, les annexes, juxtaposées à la chapelle ont un caractère extrèmement rustique.
Au rez-de-chaussée, trois salles communiquaient avec la chapelle. Au premier étage, une lucarne s'ouvrait sur le transept et une baie pratiquée dans la nef devait servir de tribune ou de Chaire. A l'origine toutes les salles étaient voûtées, mais se sont effondrées avec le temps; seul l'escalier à spirale a défié les intempéries.

Depuis les années 70 une association s'est constituée afin de préserver et de restaurer la chapelle de Mayran.

Au début du 18e siècle les prieurs de Saint Victor ne possédaient plus Mayran, leurs biens furent partagés à partir de 1722, (acte reçu par Maîtres Galafret et Deleuze, notaires) Mayran fut habité par des ermites ne possédant que de maigres lopins de terre. Sur le terrier de 1892 on ne trouve plus qu'une vigne et un jardin appartenant au "Frère ermite de Mayran". Il pratiquait la vannerie, aussi l'appelait-on "Le Vannier". Avec son modeste revenu et les dons et aumônes qu'il recevait, il subvenait à ses besoins et même en partie à ceux du sanctuaire. Le souvenir du dernier ermite est resté bien longtemps dans les mémoires. Il connut hélas une fin tragique; il fut assassiné en 1915, ce qui révolta les habitants de Saint Victor."

In "La Chapelle de Mayran", plaquette éditée par la Mairie de Saint Victor la Coste.

Ainsi la chapelle de Mayran devint "notre chapelle" et fut plusieurs fois le lieu de bénédiction de baptêmes, de mariage ou simplement de messe de souvenirs.

En mars 2016 nous avons eu la grande peine, l'immense chagrin, de voir partir François. Il est passé sur l'autre côté du chemin, où il attend avec Cécile de nous retrouver un jour ou l'autre. Ce qui arrive à tout un chacun, nous le savons bien. Il nous laisse bien des images, bien des souvenirs impérissables et se trouve toujours dans notre cœur, et surtout dans le mien. C'est ensemble, François et Françoise, que nous achetâmes la Grange du Tambour et qui lui avons donné l'air qu'elle a encore aujourd'hui.
Mais... il est dans les rangs de vigne...
.... dans le bois de chênes à côté... tout près...

Et ensemble, nous avons prié pour lui dans La Chapelle de Mayran.

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En 1994 nos trois petits enfants, Jules Antoine, Alice et Louise furent baptisés par le curé de Saint Victor Laudun. Nous avions réunis bon nombre d'amis et de famille outre les parrains et marraines...

Le baptême
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Normalement vous auriez dû voir en premier le mariage d'Hélène notre fille... Mais non, avec Reynald ils ont prolongé leurs fiançailles et ont attendu pour échanger leurs anneaux !!!

© Françoise Bernard Briès.