"Fanny" mourut à 48 ans et son mari se retira un peu plus tard dans
une propriété qui avait été achetée par les grands-parents de sa
femme, François et Hélène Louis, le domaine de Ferrières, situé sur
la commune de Sassierges, près d'Ardentes. Sa vieillesse fut choyée
par le ménage de son ancien valet de chambre, jean, et par la femme
de clui-ci, Marie Béguet qui passa 50 ans à son service.
Nièce de Isidore Meyer, ce dernier lui donna ses premières leçons de
dessins et de peinture. Elle travailla ensuite dans l'atelier de
Chapelin (Chaplin) où son talent put largement s'épanouir. Elle devait faire au
cours de sa vie de nombreuses expositions à Paris et à Londres.
Elle signait ses œuvres Fanny Briès ou F.Briès.

Henriette Labonne était peintre mais il est très difficile de retrouver des traces de son existence. Henriette Jussiaume – son nom de jeune fille – est née à Châteauroux en 1855. Son père était orfèvre et la famille habitait rue Grande.
Elle est davantage connue pour avoir été l'épouse du docteur Henry Labonne, un des futurs animateurs de la revue Le Gargaillou, mensuel berrichon d'art et de littérature créé en 1925.
Artiste peintre donc, Henriette Labonne signait ses œuvres de son nom d'épouse. Parmi elle, Détresse, une huile sur toile exposée au salon de la Société nationale des Beaux-Arts, à Paris, en 1902, a été achetée à l'artiste, par le Musée Bertrand de Châteauroux, en 1903. Ce tableau y figure toujours aujourd'hui. Henriette Labonne est morte en 1927.
Un tableau au Musée Bertrand
C'est le peu d'informations que l'on peut récupérer de cette femme aux archives de la ville et dans le Dictionnaire des Rues de Châteauroux.
En fouillant sur Internet, on apprend également que sa sœur, Marie Jussiaume, dite « Fanny », était elle aussi peintre, spécialisée dans les aquarelles.
La rue Henriette-Labonne se situe non loin de la caserne Charlier, entre la rue de Vernusse et la rue de la Loge. Elle possède cette appellation depuis le 13 avril 1989 et n'est classée dans la voirie publique que depuis 2011.
Les riverains n'en savent pas plus sur celle qui leur a valu leur adresse. Gilles habite rue de la Loge, à l'angle de celle la rue Henriette-Labonne : « Je sais seulement qu'elle était artiste peintre. Mais au-delà de ça… Toujours est-il qu'il y a quelqu'un, au moment de son attribution, qui a dû avoir de l'empathie pour elle ! »
Bruno N. habite la rue en question, mais n'a pas plus d'informations à son sujet. « J'ai même fait des recherches sur internet. Je n'ai rien trouvé. »
Henriette Labonne a peut-être vécu dans l'ombre de son mari, mais cette artiste à part entière est une des dix-huit femmes représentées dans les noms de rues de la ville.
In La nouvelle République